11 février 2008

A PROPOS DE LA VITRINE …

Tout au long de l’année, artistes et peintres ont exposé leurs œuvres originales aux cimaises de la vitrine de l’Odyssée. Actuellement deux collections se côtoient, des fers à repasser anciens et des outils de cordonnier de jadis. Ils sont offerts à la contemplation des passants ou des amateurs d’antiquités. Ces collections appartiennent à Françoise DORION et Gilbert VILLECHENOUX, tous deux membres de la Compagnie.

Mis en lumière par un discret éclairage, ses objets utilisés jadis par nos ancêtres et même nos grands-parents, ont retrouvé leur lustre d’antan, entretenus avec amour par des passionnés… S’il est un instrument ménager qui a été utilisé dans chaque famille, et à toutes les époques, c’est bien le fer à repasser, modeste témoin de l’évolution des techniques et d’un certain mode de vie à travers les siècles. Nous trouvons la trace de fers à repasser dès la fin du XVIème siècle et au début du XVIIème. Ils étaient fabriqués de façon artisanale en fer forgé dont la souche était souvent étirée pour former la poignée. Ces fers étaient chauffés à même le feu, puis les évolutions de la mode vers les XVIIème et XVIIIème siècles firent entrer le repassage dans les mœurs et permirent à la classe moyenne d’adopter à son tour la lingerie fine, qui n’était alors réservée qu’aux classes privilégiées. A partir du début du XIXème siècle, l’utilisation industrielle de la fonte amorce leur disparition au profit de modèles en fonte coulée, bien meilleur marché. La braise est remplacée par un bloc de métal préalablement chauffé et introduit à l’intérieur de la boite creuse qui communique sa chaleur à la semelle. Les premiers fers à repasser électriques expérimentaux sont apparus peu de temps après la découverte de la lampe à incandescence par Thomas Edison en 1880, mais ils n’ont pas pu être diffusés faute de distribution de courant électrique…


Les outils de cordonnier exposés restituent l’ambiance d’un atelier traditionnel, modeste. Situé souvent au cœur des villes et des villages, l’atelier traditionnel tient habituellement dans une seule pièce, dont le mobilier se résume à peu de choses… L’outillage du cordonnier ou le saint-crépin, qui se limite à l’origine à une alêne, un tranchet, un pied de fer et un marteau, s’accroît rapidement et compte bientôt une multitude d’outils, on peut en retrouver certains dans la vitrine de L’Odyssée.


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